Analyse détaillée
1. Mise à jour Fusaka (décembre 2025)
Présentation :
Fusaka est la plus grande mise à jour d’Ethereum depuis le Merge. Elle introduit PeerDAS (Peer Data Availability Sampling), une technologie qui permet aux nœuds de stocker des fragments de données (blobs) au lieu de l’ensemble complet, ce qui multiplie par 8 le nombre de blobs par bloc (objectif : 48 contre 6 actuellement).
Conséquences :
- Positif : Cette amélioration pourrait réduire les frais sur les solutions L2 d’environ 95 % (de 0,05-0,20 $ à moins de 0,01 $), ce qui favoriserait l’adoption des applications DeFi et NFT (CryptoGucci).
- Risque : Les besoins accrus en stockage et en bande passante pourraient temporairement avantager les validateurs institutionnels disposant de ressources importantes.
2. Intégration native du zkEVM (2026)
Présentation :
Ethereum prévoit d’intégrer directement dans sa couche 1 un zkEVM (machine virtuelle Ethereum à preuve à connaissance nulle), permettant une vérification instantanée des transactions via des preuves cryptographiques.
Conséquences :
- Positif : Amélioration de la confidentialité, réduction des coûts de gaz de 50 à 70 %, et préparation à une cryptographie résistante aux ordinateurs quantiques (CryptoMinuteAI).
- Neutre : Cette avancée nécessitera des mises à niveau matérielles importantes pour les validateurs, avec des coûts pouvant atteindre 100 000 $ pour des configurations capables de gérer des preuves en temps réel.
3. Plan Lean Ethereum (2026–2030)
Présentation :
Une vision sur dix ans visant à atteindre 10 000 TPS sur la couche 1 (plus d’un million via les couches 2), une disponibilité continue à 100 % et des clients légers compatibles avec les appareils mobiles.
Conséquences :
- Positif : Simplification du fonctionnement des nœuds (par exemple, validation via navigateur ou mobile), ce qui pourrait attirer plus d’un milliard d’utilisateurs (ETHKipu).
- Risque : Le succès dépendra de la participation continue des développeurs sur une longue période.
4. Économie des validateurs & synergie entre L1 et L2 (2025–2027)
Présentation :
- Réduction du minimum de staking à 1 ETH au lieu de 32 ETH.
- Création de pools de liquidité unifiés entre la couche 1 et les solutions L2 comme Arbitrum et Optimism.
Conséquences :
- Positif : Cela pourrait augmenter la part d’ETH staké de 25 % à plus de 40 %, diminuant ainsi la pression de vente (Binance News).
- Négatif : Un risque potentiel de compromis sur la sécurité si la concentration des mises en jeu augmente trop.
Conclusion
La feuille de route d’Ethereum vise à devenir une couche de règlement modulaire et sécurisée face aux ordinateurs quantiques, tout en améliorant l’expérience pour les développeurs et les institutions. Les indicateurs clés à surveiller sont l’évolution des frais sur les L2 après Fusaka, les taux de staking d’ETH, et l’adoption des technologies à preuve à connaissance nulle.
Ethereum réussira-t-il à devancer les autres blockchains de couche 1 pour attirer les capitaux institutionnels grâce à ces améliorations ?